Dans cette rubrique, nous donnons régulièrement la parole à nos bénévoles. Dans cette édition : rencontrez Selim Cherifi, bénévole chez Sea Shepherd Belgium depuis juillet 2014, mais aussi actif en tant que bénévole chez Sea Shepherd Global, avec une participation active en 2014 à l’Opération Grindstop, en 2015 à l’Opération Sleppid Grindini, et en 2017 à l’Opération Sola Stella et à l’Opération Albacore II, à bord du Bob Barker.

photo : Tara Lambourne SS Global

1) Quand et dans quelles circonstances as-tu entendu parler de Sea Shepherd ?
La première fois que j'ai entendu parler de Sea Shepherd, c'était dans le documentaire de Rob Stewart : Sharkwater (Les seigneurs de la mer).

2) Quel a été pour toi le déclic qui t’a permis de prendre conscience de l’importance des océans ?  
Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours adoré les requins donc, j'ai rapidement compris qu'ils avaient be-soin d'aide et les océans également.

3) Comment as-tu pris contact avec Sea Shepherd ?
En 2012, j’ai contacté Sea Shepherd Global par e-mail dans lequel je demandais à monter sur un navire de la flotte et partir en mer. Malheureusement, comme je ne parlais pas anglais, ce n'était pas possible de rejoindre l'équipage. Alors, en 2014, j'ai contacté Sea Shepherd Belgium pour être un bénévole à terre. J'ai reçu ensuite un formulaire à compléter, me demandant d'expliquer mes motivations par écrit. Ensuite, j'ai été invité à une réunion ; une sorte d’interview où j’ai pu rencontrer les responsables Sea Shepherd pour la Belgique.

4) Quelle a été ta première expérience en tant que bénévole chez Sea Shepherd Belgium ?
C'était lors d'un événement à Nieuwport, où Sea Shepherd Belgium était présent avec un stand d’information et de merchandising. C’était une chouette expérience. Tous les événements et toutes les actions avec les autres bénévoles de Sea Shepherd Belgium sont d’ailleurs de bons souvenirs !

5) Tu es enfin quand même devenu bénévole en mer. S’il-te-plait raconte-nous, comment cela s’est-il passé ? Et comment a été cette expérience jusqu’à maintenant ?
En 2016, le navire Sea Shepherd Sam Simon était à quai à Anvers. En voyant ce navire, j'ai réalisé que je voulais agir encore plus pour les océans. Voir le bateau a été pour moi une révélation. Je savais que c'était fait pour moi ! En septembre 2016, j’ai alors rejoint l'équipage du Bob Barker. J'étais stressé à l’idée de ne pas avoir le niveau d'anglais suffisant car j'avais seulement commencé à l'apprendre quelques mois plus tôt. Mais j’ai rapidement réalisé que le bateau était la meilleure école pour améliorer l’apprentissage de cette langue commune (à tous les volontaires, partout dans le monde). Après quelques jours, le bateau est devenu ma deuxième maison. L'équipage est une grande famille. Le plus difficile à supporter a été de voir un requin mort pour la première fois, en « vrai ». J'étais à la fois très triste et choqué, mais j'ai su immédiatement que j'étais au bon endroit, que je devais continuer à me battre pour eux. Malgré l’émotion qui m’a submergé, cela n’a fait que renforcer ma motivation.

6) Quelles sont tes tâches à accomplir sur le bateau ? A quoi ressemble la vie sur le Bob Barker ?
J'ai d’abord été matelot, puis intendant pendant un mois. Sur le pont, on commence à travailler à 8h et on finit à 17h quand on est au port. Lorsqu’on est en mer, on termine à 16h tout en sachant que l’on doit être prêt à tout moment pour lancer un canot pneumatique. Les tâches du matelot sont variées : on nettoie le bateau, on répare les traces de rouilles, on repeint, on réalise toutes les tâches de maintenance nécessaires et habituelles sur un navire. Nous sommes également responsables du lancement du canot pneumatique et de sa navigation.

7) Combien de personnes font partie de l’équipage ? Quelles sont les nationalités représentées sur un bateau ?
La vie à bord est comme une vie de famille. Nous étions le plus souvent 32 personnes à bord. Les autres membres de l'équipage viennent de partout dans le monde : Australie, USA, Espagne, Allemagne, Finlande... Le Bob Barker est comme ma maison. Quand je ne suis pas sur le bateau, je me sens très bizarre et j'ai qu'une envie, c'est d'y retourner.

8) Qu’est ce qui te manquait (ou non) ?
Mon chien et ma famille me manquaient, c’est tout. Maintenant, je me sens mieux sur le bateau que n'importe où en Belgique, ou ailleurs.

9) Que penses-tu de la campagne Albacore II ?
Je pense qu'Albacore est une campagne très importante en Afrique parce nous devons aider les pays qui se battent contre la pêche INN (illicite, non déclarée, non réglementée). Nous aidons à inspecter les bateaux qui possèdent des licences de pêche et à intercepter les braconniers. Cette campagne est très importante pour moi parce que j'aime les requins et, malheureusement, ils se retrouvent trop souvent dans les filets de pêche. Nous avons besoin de montrer aux autorités que cela ne peut continuer ainsi. C’est très pénible de voir les thons, les requins, les poissons etc. mourir devant nos yeux, mais il est nécessaire de continuer à être présents là-bas ! J'ai hâte d'y retourner.

10) Que pense ta famille de tes engagements ?
Bien sûr, je leur manque, mais ils sont très contents pour moi car ils savent que je suis le plus heureux du monde lorsque je suis sur le bateau, aux côtés de Sea Shepherd.

11) Pour terminer, Selim, as-tu un livre ou un film à conseiller à nos sympathisants ?
Oui, il s’agit de Sharkwater (Les seigneurs de la mer) ; un documentaire réalisé, en 2008, par Rob Stewart qui dénonce le « sharkfinning ». C’est une pratique consistant à pêcher les requins, couper leurs aileron et nageoire caudale et à les rejeter vivant à la mer où ils y agonisent lentement. Terrible…

 

Avez-vous aussi envie de vous engager pour les océans et de devenir bénévole chez Sea Shepherd Belgium - ou de devenir bénévole en mer, tout comme Selim ?

Alors regardez ici :
  Bénévole à terre : http://www.seashepherd.be/fr/rejoignez-nous/devenez-benevole-a-terre
  Bénévole en mer : http://www.seashepherd.be/fr/rejoignez-nous/devenez-benevole-en-mer

Pour les océans, merci d’avance !