Dans cette rubrique, nous donnons régulièrement la parole à nos bénévoles. Dans cette édition : rencontrez Joris Dufour, bénévole chez Sea Shepherd Belgium depuis quelques années.

Bonjour Joris, peux-tu te présenter ?

J’ai 25 ans et déjà actif depuis quelques années chez Sea Shepherd. Je travaille dans le port de Zeebruges, mais ma passion est la plongée sous-marine. J’ai commencé la plongée récemment et j’exerce cette activité au moins une fois par semaine. D’ailleurs c’est grâce à Sea Shepherd et la préparation à « l’Opération Jairo » (une opération qui vise à protéger les tortues marines le long des côtes de Floride, Honduras, et Costa Rica) que j’ai commencé la plongée. Malheureusement je n’ai pas pu y participer car l’action a été déplacée. Mais ma passion pour la plongée est restée.

Comment as-tu appris à connaitre Sea Shepherd ?

Le premier contact avec Sea Shepherd se fit par l’émission « Whale Wars » sur la chaîne Discovery.

Mon attention fut attirée et je voulus directement en savoir plus sur ce que représentait Sea Shepherd et leurs actions. Par l’intermédiaire d’une amie, j’ai rencontré Sense, une association d’étudiants à l’université de Gand, qui s’occupe des droits des animaux. Ils y passaient un film sur les « Cove Guardians » à Taiji. (Au Japon, où Sea Shepherd attire l’attention et tente d’empêcher la commercialisation et le massacre des dauphins). Après la présentation quelqu’un de Sea Shepherd donna des explications et répondit aux questions. Ce fût une situation dérangeante et ensuite je me suis posé la question si je ne pouvais pas faire quelques chose pour les animaux et leurs droits.

Ayant toujours habité dans la région côtière et étant concerné par la mer, ce fût une évidence de choisir Sea Shepherd.

Je suis devenu bénévole. Pour le moment sur la terre ferme, mais j’envisage certainement de franchir le pas vers les navires. Ainsi, j’espère pouvoir signifier quelque chose pour la vie sauvage marine et pour l’environnement en général. Je veux souligner que chaque bénévole a son importance pour faire fonctionner l’organisation de Sea Shepherd. Même si on accorde beaucoup d’importance aux navires, ils ne peuvent passer à l’action que grâce à l’engagement de nombreux bénévoles à terre (logistique, collectes de fonds, encadrement…).

Quelles tâches accomplis-tu maintenant chez Sea Shepherd et quelles fonctions as-tu rempli ?

En 2015 j’ai commencé avec le « tabling » lors d’évènements. Grace à ça, l’intérêt que je portais à Sea Shepherd n’a fait que croître. Ensuite en 2016-2017 j’étais coordinateur d’un groupe qui s’occupe de traduction au sein de Sea Shepherd. Malheureusement j’ai dû arrêter par manque de temps. Je suis encore actif dans l’ « Education Team ». Ceci consiste à présenter nos valeurs et les activités de Sea Shepherd dans les écoles ou autres groupes qui nous sollicitent.

Récemment nous avons été demandés dans une école dans le cadre de cours sur les œuvres caritatives et les problèmes de l’environnement en général. Personnellement je trouve qu’il est important que nous puissions atteindre la jeunesse et les sensibiliser sur les problèmes complexes auquel notre monde doit faire face aujourd’hui.

De plus cela nous donne l’occasion de pouvoir expliquer au gens que Sea Shepherd représente plus qu’un combat contre la pêche à la baleine. La majorité des gens nous connait par l’émission « Whale Wars » sur la chaîne Discovery, mais ne savent pas que nous luttons pour d’autres problématiques telles que : la protection des tortues marines, phoques, braconnage illégal en mer, le massacre absurde de mammifères marins, des actions de proximité comme les filets maillants et le nettoyage de plages belges,…

Par ailleurs je fais des remplacements. En 2016 par exemple, lors la visite du Sam Simon à Anvers, j’étais le guide à bords…et de nuit j’étais le gardien du navire ! Ceci m’a permis de mieux connaître l’équipage. Une expérience inoubliable.

Peux-tu nous raconter un peu plus sur la coopération à l’intérieur de Sea Shepherd Belgique ?

Je trouve que le contact avec les autres bénévoles est bon et agréable. Je considère Sea Shepherd comme une famille. Nous avons tous notre spécificité et notre vision, mais nous menons tous le même combat pour un même objectif et les mêmes idéaux. Nous pensons de manière semblable et cela crée plus facilement des liens. En fait ce sont des gens forts agréables et gentils, qui aiment les animaux et la nature. Et ce sentiment existe aussi chez les sympathisants de Sea Shepherd.

Je trouve important de dire que Sea Shepherd cible tout le monde ! La planète et le monde nous concerne tous. « If the oceans die, we die ». Beaucoup de gens remarquent que des choses tournent mal dans le monde et se demandent : que puis-je faire ? Chacun doit voir avec sa perception et ses possibilités comment il peut y contribuer. Un petit engagement peut déjà signifier beaucoup. Faire partie de Sea Shepherd ou nous soutenir représente énormément pour nous.

Comment essaies-tu d’expliquer au gens que le combat mené par Sea Shepherd est en faveur de la planète entière ?

Je crois qu’il est surtout important de sensibiliser les gens. C’est un travail de longue haleine qui est parfois difficile, mais les gens doivent avoir l’occasion de voir que notre planète ne va pas très bien. Lors de contacts avec des personnes pendant des évènements ou des festivals nous expliquons sans brusquer, avec patience les valeurs que nous défendons et comment nous essayons d’y faire quelque chose. En écoutant les personnes nous apprenons aussi. Et s’ils montrent un intérêt, nous sommes là pour leur donner plus d’explications. De plus nous rencontrons toute sorte de personnes ce qui rend le contact plus fascinant.

Le monde est grand et varié bien sûr. Quelle importance a Sea Shepherd ?

Les problématiques auxquelles notre monde est confronté sont très divers. Partout autour de nous, une forme d’injustice est perceptible, des animaux sont exploités et emprisonnés pour un spectacle ou un divertissement. Des écosystèmes sont exploités ou détruits.

Sea Shepherd prend place parmi d’autre organisations, avec chacune leurs particularités, et se concentre sur la vie marine. Ainsi par exemple nous essayons au travers de Cove Guardians d’arrêter l’apport des dauphins vers les delphinariums. D’autres organisations se concentrent sur des actions près des aquariums, mais ensemble nous poursuivons le même objectif : faire disparaître l’injustice !

Pour conclure : que voudrais-tu qu’il soit accompli en 2018 ?

Que toute la souffrance animale soit bannie du monde ! Rêvons un peu. Nous devons avoir des rêves.

C’est un travail de longue haleine, pas à pas nous devrons évoluer vers un monde meilleur. Entre autre par la sensibilisation nous devrons amener les différentes générations à atteindre cet objectif, sur plusieurs décennies.

Mais nous comptons surtout sur les nouvelles générations : c’est l’avenir. Ce n’est pas toujours une évidence, mais nous remarquons que les jeunes aspirent à un meilleur avenir.

Ils sont accessibles facilement, efficacement et économiquement raisonnable par les réseaux sociaux ; car nous devons nous contenter des moyens dont nous disposons.

Whale Wars était une bonne vitrine pour Sea Shepherd, même si le documentaire ne reflétait pas toutes les activités de Sea Shepherd. Mais ca c’est un travail qui nous incombe lors du contact avec les gens pour indiquer tout ce que nous faisons pour notre planète.

Par le biais de Facebook et d’autre plateforme on peut s’abonner facilement au bulletin d’information ou les pages des navires pour rester renseigné sur les endroits où Sea Shepherd entre en action.

Ces jours-ci l’information est abondante. C’est pour cela aussi qu’il est importants qu’il y ai des bénévoles pour aider et renseigner les personnes qui se posent des questions sur Sea Shepherd, l’environnement ou les océans.